Procès en sorcellerie par Omar Berbiche (Dieudonné vu d'Algérie)

Publié le par E&R-Ile de France



Après le harcèlement judiciaire et l’embargo médiatique qu’il subit avec une rare violence depuis ses commentaires sur la shoah et le sionisme, l’humoriste français d’origine camerounaise, Dieudonné, est une fois de plus promis au bûcher. Cela, dans l’indifférence totale de sa famille artistique et des médias qui semblent se réjouir à chaque fois que l’hallali est sonné contre l’artiste rebelle. Son nouveau crime ?








Se lancer dans la politique en conduisant une liste européenne. La classe politique française n’a pas attendu que l’humoriste dévoilât son programme électoral pour le descendre en flammes et appeler à la disqualification de sa liste en raison de ses idées supposées « antisémites ». L’inquiétude est d’autant plus grande dans les milieux politiques officiels français que le gouvernement, par la voix du secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Bruno Lemaire, s’est senti interpellé pour réagir contre sa candidature qui est présentée comme un danger contre « l’honneur de la France ».

« Une liste qui défend des idées antisionistes et donc des idées antisémites plus ou moins dissimulées, c’est une liste qui n’est pas à l’honneur de la France, de la construction européenne et qui est contraire à toutes les valeurs que nous défendons », a commenté le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes.

Le ton est donc donné et tout laisse croire que la machine répressive pour barrer la route à Dieudonné et à sa liste en vue de l’empêcher de siéger à Strasbourg est déjà mise en branle au plus haut niveau de l’establishment français. Ce qui est paradoxal dans cette affaire, c’est que le problème de l’éligibilité de l’humoriste français ne s’est jamais posée pour les autorités françaises qui n’avaient jamais rejeté sa candidature aux scrutins successifs à la présidence de la République, où il avait fait plus d’une fois acte de candidature sans que l’on n’ait trouvé rien à redire sur ses idées et ses positions sur la condamnation du sionisme qui n’ont pas varié d’un iota.

Dieudonné, qui a pris de l’épaisseur depuis qu’il a investi le champ politique, a pourtant pris la précaution pour éviter les chausse-trapes politiques et les amalgames de préciser clairement qu’il conduisait une liste « antisioniste ». Cela n’a pas empêché ses détracteurs de qualifier sans autre forme de procès sa liste « d’antisémite » ; un procès en sorcellerie qui ne laisse aucune chance à son auteur et avec lequel il devra vivre pour l’éternité tel un pestiféré.

Personne ne se fait d’illusion sur l’issue de ce combat inégal du pot de fer contre le pot de terre qu’engage Dieudonné qui a sacrifié sa carrière d’artiste engagé, doué d’un talent accompli connu et reconnu pour des idées humanistes. L’humoriste français aura réussi néanmoins dans son face-à-face avec l’Etat français et les lobbies juifs très influents dans les centres de décision à mettre à nu des réalités que l’on se refuse d’admettre.

La France, pays des droits de l’homme qui tolère un parti fasciste : le Front national de Le Pen, lequel siège de manière pleine et entière au Parlement européen aux côtés d’autres partis racistes européens, se sent ainsi donc menacée par un humoriste qui n’a pourtant ni les moyens ni la possibilité et encore moins les ambitions politiques d’un Obama pour diriger un jour la France. En prenant une fois de plus le parti du lobby sioniste, la France officielle a pris le risque de tourner le dos aux valeurs universelles qu’elle prétend défendre et à sa politique de la diversité qui est tout le contraire de l’exclusion.

Omar Berbiche


Source : elwatan.com

Publié dans Politique

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