Après l’interpellation d’un journaliste de Libé, sa direction s'insurge...

Publié le par E&R-Ile de France

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En octobre 2006, le fondateur du fournisseur d’accès internet Free, Xavier Niel, était condamné à deux ans de prison avec sursis pour recel d’abus de biens sociaux dans une affaire de proxénétisme.

 

 

 

A la suite de la parution en 2006 d’un article publié sur le site internet de Libération faisant état de ses démêlés judiciaires, M. Niel avait déposé plainte contre Vittorio de Filippis, à l’époque le directeur de publication du quotidien bobo.

 

Dans le cadre de cette affaire, M. de Filippis a été interpellé vendredi à son domicile. Il a ensuite été entendu au commissariat du Raincy (« le petit Neuilly du 93 »selon Le Nouvel Obs) où il réside, avant d’être mis en examen au tribunal de grande instance de Paris pour « diffamation publique envers un particulier » par la juge Muriel Josié.

 

Le directeur de la publication et de la rédaction de Libération Laurent Joffrin stigmatise une « lettre de cachet » de la juge à l’encontre du journaliste, « avec attaque de la maréchaussée à l’aube, fouille au corps et enfermement temporaire ». Si le choix du terme « maréchaussée » fait un peu vaudeville, en revanche la référence à l’« aube » nous renvoie incontestablement aux-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire.

 

Me Levy, l’avocat du prévenu, ne s’y trompe pas qui dénonce les conditions de cette interpellation. « Je suis l’avocat de Libération depuis 1975 et c’est la première fois que je vois un directeur de publication faire l’objet d’une interpellation et d’un mandat d’amener » a-t-il déploré, ajoutant : « Je suis scandalisé que l’on inflige un tel traitement pour un délit qui n’est pas passible de prison ».

 

Dans un article publié samedi, Libération dénonce un « dérapage judiciaire (…) sans précédent en matière de diffamation ». Les collègues du journaliste évoquent pour leur part des « méthodes judiciaires intolérables » et exigent « qu’une enquête soit ouverte sans délai sur ces méthodes ».

 

Bref, le grand jeu quand il s’agit de solidarité corporatiste. En revanche, lorsqu’après avoir giflé un élève qui l’avait traité de connard, un modeste professeur de collège avait eu à connaître les mêmes « méthodes judiciaires intolérables », on ne sache pas que “Libé” avait particulièrement manifesté son indignation. Une dépêche publiée dans le journal faisait au contraire état du « caractère psychorigide » du petit prof…

 

 

 

Source : novopress.info

Publié dans Société

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