[UMPS] Quand la serpillière de BHL cire les parquets de l’Élysée

Publié le par E&R-Ile de France

Au milieu des années 1980, Mitterrand cherche un histrion pour mettre en scène son virage libéral. Le doigt sur la couture du pantalon, Georges-Marc Benamou fait un pas en avant. Dans les années 1990, BHL, Kouchner et le PS font pleuvoir les bombes humanitaires de Bagdad à Belgrade. Ils cherchent un attaché de presse. « Présent ! », hurle Benamou. En 2007, les mêmes rallient Sarkozy. Lequel cherche un « conseiller » pour la culture et l’audiovisuel. « Moi, chef ! », supplie Benamou. Le Plan B retrace ce parcours de vingt ans marqué par la grandeur…
En 1981, le Parti socialiste s’empare du pouvoir en revendiquant « l’idée toujours neuve d’une société sans classe ». Quatre ans plus tard, des affidés de Mitterrand lancent Globe, le mensuel de la gauche caviar. Son directeur ? Georges-Marc Benamou. Grâce à l’argent du milliardaire Pierre Bergé, PDG de Yves Saint-Laurent, ce magazine se bat pour « voir les intellectuels et les stars du show-biz se rassembler sous le signe de la fête, et mobiliser la jeunesse contre la montée du racisme » (Globe n°33, décembre-janvier 1988).
Quinze ans plus tôt, les vedettes et la jeunesse s’étaient mobilisées pour une extrême gauche (la Gauche prolétarienne) qui mêlait antiracisme et lutte de classe. L’antiracisme mondain des années 1980 sera d’idéologie de substitution d’une « gauche » qui renonce à la transformation sociale. La fête, c’est celle des grands concerts de SOS Racisme (créé en 1985, comme Globe), officine socialiste lancée par Jacques Attali et Julien Dray. Son porte-parole, Harlem Désir collabore d’ailleurs au journal et pose même en couverture aux côtés d’Isabelle Adjani en octobre 1986.

Contre les ayatollahs ouvriéristes
Globe défend la « diversité » mais aussi la consommation (« Les in et les out de l’été – Partir moderne », Globe n°19, juillet-août 1987). Le mensuel de Benamou n’hésite pas non plus à gourmander « la gauche fesses-serrées », histoire de mieux faire l’« éloge de la gauche sans complexe ». « Faire de la misère une vertu, de la pauvreté un sacerdoce, commente Globe, ce sont là de vieilles habitudes que l’on substitue volontiers aux valeurs humanistes et sociales. Au bout de cette quête de pureté, il y aura toujours un Pol Pot pour extirper la corruption en sapant ses bases. Le discours de l’intégrisme de gauche ne se renouvelle guère ! (…) A chacun son lieu d’enracinement, la terre pour Pétain, l’usine ou la mine pour les ayatollahs ouvriéristes, l’essentiel étant de tordre le discours dans la tragédie et de faire triompher son idéologie par l’intimidation et la culpabilité. » (Globe n°33, décembre-janvier 1988) Philippe Val, plagiaire !

Globe s’affiche à l’avant-garde. Après la presse « gauchiste » des années 60, mais avant Technikart, le journal se repaît de porno chic (« Sexy mais pas salopes ! Elles témoignent », Globe n°30). Après Le Nouvel Observateur, mais avant Les Inrockuptibles, Globe mobilise des « intelligents » et des vedettes de la « culture jeune » (Patrice Chéreau, Marguerite Duras, Lio ou Renaud), cette fois pour dire « Ne nous quitte pas » à Mitterrand, lequel minaude avant de se représenter en 1988 (Globe n°23, décembre 1987).

Dans ce même numéro, Georges-Marc Benamou rappelle que son magazine se veut « rebelle à ce clivage gauche-droite trop facile » et s’engage pour le « président de la modernité », un homme « sans qui la fin de siècle promet d’être frileuse ». L’obséquiosité mitterrandolâtre des éditoriaux du magazine le dispute à la servilité des portraits à la gloire de Pierre Bergé par Patrick Thévenon (n°22 de novembre 1987) ou d’Alain Minc par Jorge Semprun qui flagorne l’« esprit de finesse et de géométrie, de doute méthodique et de fulgurante capacité de synthèse » du plagiaire Minc (Globe n°23, décembre 1987). Lequel, à l’instar du publicitaire bronzé Jacques Séguéla et du futurologue rachitique Alexandre Adler, collaborent au magazine. Tous sont aujourd’hui des groupies de Sarkozy.

Sus aux « saddamites » !

Pendant le deuxième septennat de Mitterrand, Globe devient un bulletin de Cour. Benamou défend tous les choix de l’homme dont il deviendra le biographe et le confident, et qu’il désignera comme le « dernier roi de France ». Mitterrand laisse faire, déplorant seulement les « questions de primate » de Benamou. Partisan de la guerre du Golfe en 1990-1991. Georges-Marc assaisonne ses fulminations contre les « saddamites » de sentences historiques pré-philippevaliennes : « Quel étrange melting pot de l’extrême droite à l’extrême gauche ! Cela rappelle quelque chose : le pacifisme de l’avant-guerre, à la fin des années 30, où droite et gauche se trouvaient mêlées » (Globe n°50, septembre 1990).

Va-t-en-guerre avec le sang des autres, le mensuel se montre suffisamment « ouvert » et « complexe » pour soutenir les politiques de la droite quand celle-ci revient aux affaires en mars 1986. Ainsi, en juin de cette même année, Globe applaudit la privatisation de TF1 annoncée par François Léotard, qui sonne le glas de la « religion du service public » ; en juillet, le magazine assène en couverture que « Le privé c’est pas si con ».
L’édition de mars avait pourtant publié un manifeste, signé par BHL, qui listait les mesures formant « l’infranchissable limite au-delà de laquelle c’est notre culture démocratique qui se verrait entamée ». Y figurait « la remise en cause du principe de service public, de radio et de télévision. » Comment expliquer ce revirement ? Lagardère, candidat à l’acquisition de la chaîne publique, avait sifflé la fin de la récréation et exigé de ses caudataires (dont BHL, directeur de collection à Grasset) qu’ils revoient leurs positions. Ce que Lévy, son boy Benamou et Globe à sa suite, s’empressèrent de faire.

Au regard des sommes englouties, les ventes de Globe étaient catastrophiques (45 000 exemplaires par mois). Le magazine ne survivait que grâce à l’argent de Pierre Bergé. Mais Benamou savait aussi - déjà - faire jouer ses relations, alors « de gauche », pour profiter des largesses des dirigeants du groupe Elf. Comme l’a résumé L’Express (10.4.03) :
« En mars 1992, […] sur ordre de l'ex-bras droit de Le Floch Alfred Sirven, Elf octroie 20 millions de francs, sous la forme d'un prêt participatif, à la société éditrice de Globe hebdo, le journal branché de la nomenklatura mitterrandienne, dirigé par Georges-Marc Benamou. Mais, malgré l'argent injecté, le journal, qui voit le jour en février 1993, périclite. A la fin de 1993, Georges-Marc Benamou frappe de nouveau à la porte d'Elf en sollicitant une rallonge de 20 millions de francs auprès du successeur de Le Floch-Prigent, Philippe Jaffré. Lequel refuse tout net. Finalement, en juillet 1994, Globe hebdo cesse de paraître. »

La Commune de Saint-Germain-des-Prés

Coïncidence historique ? En 1997, année de l’arrivée au pouvoir de la « gauche plurielle », Georges-Marc Benamou reprend du service. Jean-Luc Lagardère l’a choisi (sur les conseils de Bernard-Henri Lévy, ami intime de l’industriel depuis 1981) pour reprendre les rênes de L’Événement du jeudi (rebaptisé L’Événement en 1998). Alors que le gouvernment de Lionel Jospin modernise l’économie française à coups de privatisations et de stock-options, Benamou met en demeure le gouvernement : « Social-libéralisme contre loi des 35 heures, il va bien falloir que la gauche Jospin sorte de cette contradiction. » Lui penche pour la première option « qui semble, au nom du bon sens, la meilleure voie pour renouer avec la croissance et l’emploi. » (L’Événement, le 20.5.99)

Antiraciste sous Mitterrand, Benamou est donc devenu « libéral-libertaire » sous Jospin (une ligne qu’il revendique pour son magazine dans Libération, le 1er juin 1999). Son héros n’est plus Harlem Désir, mais Daniel Cohn-Bendit (devenu lui-même centriste) : « En introduisant son libéral-libertarisme, son anti-étatisme, son réformisme économique, Cohn-Bendit fendille le bloc des certitudes de la gauche social-démocrate et frileuse […]. Dany l'irresponsable est le candidat de la vie et de la provoc. Le débat français, aujourd'hui si morne, ne peut faire l'économie de son talent et de sa jeunesse. » (L’Événement du jeudi, éditorial du 26.11.98)

Ce style, d’une médiocrité malodorante – « Ce livre est une merde. Tout simplement », commente l’historien Pierre Vidal-Naquet à propos d’un ouvrage de Benamou – précipite le naufrage de L’Événement en 1999. Après Globe, c’est un autre fiasco piteux : en deux ans le journal a perdu 16 % de ses lecteurs et plus de 3 millions d’euros. Toute honte bue, le torpilleur de journaux plastronne dans son dernier éditorial (le 7.10.99) : « Face à la France de la raison d'État, servie par tous les Papons du siècle, nous avons brandi celle de la Commune, des mutins de 1917 et de la Résistance ». Sous le règne de Benamou, les ventes ont dégringolé pour n’atteindre que 120 000 exemplaires, souvent offerts. Au fil des renflouements, la part dans le capital d’Hachette-Matra-Lagardère, un marchand de canons qui adore les mutins de 1917, est passée de 23 % à 48 %, puis à 92 %. Lassé de cette coûteuse mascarade, le marchand de canons revend l’hebdomadaire mais reclasse son employé docile à Nice Matin et à Europe 1. Quand Benamou quitte La Provence (groupe Lagardère) pour l’Élysée (groupes Lagardère et Bouygues), son ancien employeur triple les indemnités de départ de son ex (et futur) scribe.

Le goût des euros et des cacahuètes

L’ex-libertaire Benamou se proclame aujourd’hui « républicain de gauche » (Le Parisien, 21. 5.07) et inspiré par Maurice Barrès (France Culture, 1.8.07). Mais peu importe, au fond, les méandres sans rime ni raison du bénamoulisme : après Jacques Attali, Dominique Strauss-Kahn, Hubert Védrine, Jack Lang, Bernard Kouchner… la liste de ceux qui ont, comme Benamou, craché dans la soupe socialiste pour que Sarkozy puisse l’avaler, ne cesse de s’allonger. À l’Élysée, l’ex attaché de presse de BHL assure d’ailleurs « rester un homme de gauche » (Le Parisien, 21.5.07).

Depuis sa nomination au poste de conseiller du chef de l’État, Benamou mène grand train et multiplie ses frasques inspirées par les Communards. En juillet dernier, il a fait intervenir Sarkozy auprès de la mairie UMP d’Aix-en-Provence pour être l’invité tous frais payés du festival lyrique. Un mois plus tôt, le 6 juin 2007, au bar d’un grand hôtel parisien, il jetait un ramequin de cacahuètes sur un employé dont le service l’avait mécontenté. Résultat : c’est la victime qui est sanctionnée par une mise à pied de cinq jours après une intervention de l’Élysée. Enfin, les idéaux de justice de Benamou l’ont emporté.

Source : LeplanB

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F
Pétition : Alain notre espoir en île de france<br /> <br /> <br /> Monsieur le président Jean-Marie Le Pen<br /> <br /> <br /> <br /> Nous vous adressons cette pétition pour faire part de notre espoir , espoir que votre message qui depuis plus de 30 ans soit enfin entendu par nos compatriotes francilien .<br /> <br /> <br /> <br /> OUI ENTENDU ESPOIR !!<br /> <br /> <br /> <br /> Car comme vous le savez notre ami Alain Soral à poser sa candidature pour être tête de liste aux prochaines élections Européennes de 2009 en île de france .<br /> <br /> <br /> <br /> Alain Soral , un homme de courage , un homme de conviction , d'honneur. Pour nous Soral incarne le renouveau nationaliste en île de france , nous sommes plusieurs centaines de franciliens à être prêt , prêt pour allez coller des affiches pour Soral, faire du tractage, du collage , les marchés , prendre nos bâtons de pellerin pour apporter la bonne parole a nos compatriotes pour preuve cet pétition .<br /> <br /> <br /> <br /> Nous Savons que la concurrence est rude pour la tête de liste , mais sans injurier les deux adversaires d'alain soral , qui sont Marie-Christine Arnautu et Jean-Michel Dubois , il serait vraiment dommage de ne pas saisir l'opportunité de la candidature d'Alain Soral.<br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur Le Pen durant toute votre vie , vous n'avez de cesse défendu la France et les Français d'abord ! Défendez encore les francilens en nommant<br /> <br /> <br /> <br /> ALAIN SORAL COMME TÊTE DE LISTE EN ILE DE FRANCE !!<br /> <br /> NOUS AVONS CONFIANCE EN ALAIN SORAL !!<br /> <br /> ALAIN SORAL NOTRE CANDIDAT EN 2009 !<br /> <br /> ENSEMBLE SIGNONS LA PETITION CI-DESSOUS :<br /> <br /> http://www.mesopinions.com/Alain-Soral-notre-candidat-aux-elections-europeennes-de-2009-en-ile-de-france-petition-petitions-42d308350f04e038554e7e8d46e8a227.html
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