Le Conseil de Paris approuve la création d'une salle de shoot

Publié le par E&R-Ile de France

1029260 8ded972c-a594-11df-b312-00151780182cLe Conseil de a voté mardi en faveur de la création d'une salle de shoot dans la capitale. Mais l'ouverture d'une salle de de drogue nécessite impérativement l'aval du gouvernement, qui s'est prononcé contre.

 

«La réalité, c'est l'ampleur de plus en plus considérable de la consommation de drogue à ciel ouvert dans Paris.

L'an dernier, plus de 10 000 personnes ont été prises en charge dans la capitale, par des dispositifs médico-sociaux spécialisés», avait rappelé le maire de Paris en début de débat.

 

 

Il a souligné que la ville «agissait» déjà depuis neuf ans pour la prévention des toxicomanies. «Pour efficaces qu'elles soient, ces actions ne suffisent pas à traiter un phénomène d'une telle ampleur. Il faut innover, adopter de nouvelles méthodes». C'est le député PS Jean-Marie le Guen qui avait le premier mis le sujet sur la place publique en décembre 2009, estimant que partout où cela avait été fait, la consommation avait reculé.

 

Une salle de shoot au minimum

 

Le maire de Paris souhaite donc «en relayant une demande constante du monde associatif, l'ouverture à titre expérimental en collaboration avec l'Etat, d'au moins un centre de consommation à moindres risques à Paris».

 

En effet, «les salles de consommation augmentent la sécurité des toxicomanes. Mais aussi celles des riverains. Il y a moins de risques  de contamination, moins de seringues abandonnées...» rappelle le co-président d'Act Up, Pierre Chapard.

 

De son côté, Véronique Dubarry, élue Verte, insiste sur le fait que «plusieurs salles sont nécessaires à Paris». La capitale compte plus de 2 millions d'habitants et la petite couronne 6 millions. Elle redoute qu'«une seule et unique salle ouverte à Paris soit vite submergée par l'afflux des demandes».

 

Le Nouveau Centre s'est abstenu, comme il l'avait annoncé. L'élue NC Catherine Bruno a toutefois rappelé qu'«il ne saurait y avoir de laissés-pour-compte de la santé publique».

 

L'UMP vote contre

 

L'UMP n'a pas varié dans ses positions : Philippe Goujon, patron de la fédération de Paris, a estimé que «sortir de la drogue ce n'est sûrement pas accompagner les toxicomanes dans la drogue».

 

Appelés «centres de consommation supervisés», «centres d'injection supervisés» ou encore «salles de consommation à moindre risque», voire «salles de shoot», ces lieux accueillent des usagers de drogues dures sous la supervision de personnels qualifiés.

 

L'ouverture éventuelle de tels lieux est en débat en France alors qu'il en existe déjà, parfois depuis une quinzaine d'années, dans plus de 45 villes de huit pays, essentiellement européens : Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg, Espagne, Norvège, Suisse, Canada et Australie.

 

Cet été, le Premier ministre, François Fillon, avait affirmé que les salles de consommation de drogues, sous surveillance médicale, ne sont «ni utiles, ni souhaitables», alors que sa ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, avait souhaité une «concertation» sur le sujet.

 

Source : leparisien.fr

Publié dans Société

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