Encore plus de caméras de vidéosurveillance

Publié le par E&R-Ile de France

95184970camera-jpgAlors que le département compte plus de trois mille caméras, dix-sept nouvelles communes vont installer 174 appareils supplémentaires de vidéoprotection.

 

Véritable arme antidélinquance pour les uns, atteinte aux libertés individuelles pour d’autres, la vidéosurveillance, devenue par euphémisme vidéoprotection, est l’outil à la mode. D’ici la fin de l’année, 174 nouvelles caméras de vidéosurveillance devraient être mises en place dans 17 communes de l’Oise.

Centres-villes, places, parkings, abords des gares…

L’Etat les à 50%

« Elles vont être installées dans des endroits où sont constatés des faits de délinquance répétés », explique le préfet, Nicolas Desforges. Celles-ci viendront s’ajouter aux 3000 caméras déjà disséminées dans tout le département. Un engouement des élus largement encouragé par l’Etat, qui
50% de l’investissement. Dans l’Oise, cet a été multiplié par trois cette année par rapport à 2009 pour atteindre près de 700000 €. Et même les plus petites communes s’y mettent. C’est le cas de Courcelles-lès-Gisors, 860 habitants, à la frontière de l’Oise et de l’Eure. « Les murs de la salle des fêtes sont régulièrement tagués, le lavoir du village a été cassé. Nettoyer et réparer tout ça a un coût énorme. Avec des caméras, on pourrait enfin savoir qui fait ça et stopper ces dégradations », estime le maire, Alain Frigiotti. Pour l’instant, le conseil municipal n’a pas encore voté les 5500 € nécessaires pour trois caméras et les écrans de visionnage.
A Auneuil aussi, on a opté pour la vidéosurveillance. « Deux commerces (NDLR : la supérette le Mutant et la boulangerie) ont subi des braquages en 2009. Cela a provoqué une inquiétude dans le village, surtout chez les commerçants », raconte le maire, Robert Christiaens, qui a décidé d’installer quatre caméras sur la place centrale du village. « Mais nous ne faisons pas cela dans un esprit de flicage, assure-t-il. Et il n’y aura pas de visionnage systématique des images. Simplement, elles joueront un rôle dissuasif et pourront servir de preuve au cas où il se passe quelque chose. »

 

La dissuasion, c’est également l’un des arguments du maire de Méru, Yves Leblanc, dont la commune est l’une des premières à s’être équipées il y a une dizaine d’années. En 2009, la délinquance de proximité (vols de voitures, cambriolages…) a baissé de 9% sur le secteur de la compagnie de gendarmerie de Méru. Et pour l’élu, les 37 caméras éparpillées dans la commune y sont pour beaucoup. « C’est un outil de prévention exceptionnel, lance-t-il. Les écrans sont contrôlés en permanence par la police municipale et, quand quelque chose se produit, nous intervenons immédiatement, ce qui a permis d’éviter plusieurs cambriolages. » Pourtant, l’élu ne se fait pas d’illusion. « Quelqu’un qui veut voler une voiture n’ira pas là où il y a une caméra, mais un peu plus loin… »

 

Source : leparisien.fr

Publié dans Société

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