FLASH N°10 + le bloc-notes d'Alain Soral

Publié le par E&R-Ile de France


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Bloc note n° 9, par Alain Soral : Alain Soral n’a pas été invité au dîner du CRIF

Comment ne pas parler, pour commencer, du scandale républicain – ou du moins de ce qu’on nous vend pour la République depuis la décapitation de Louis XVI – que constitue le dîner du CRIF ? 

Pas le banquet annuel d’une association communautaire, c’est son droit le plus strict, mais l’absolu scandale de voir, un mois seulement après Gaza, l’État français au grand complet : corps constitués, gouvernement et président inclus, venir se prosterner devant une organisation revendiquant l’adhésion d’une hypothétique communauté représentant elle-même un tout petit pour cent de la population française ! La République française dans sa quasi-totalité – les communistes et les verts, traditionnellement demandeurs, ayant été cette fois mis au piquet pour mauvaise conduite – réquisitionnée pour écouter servilement les délires conspirationistes – et les exigences policières – d’une organisation représentant exactement 0,16666667 % de la population française ! 0,16666667 % des Français, mais beaucoup plus massivement les intérêts d’Israël et du lobby sioniste.

Cette année, en plus des habituelles rodomontades sur la recrudescence d’un antisémitisme raciste – en réalité parfaitement résiduel – l’exigence à retenir était celle d’un flicage renforcé d’Internet, afin d’y faire taire l’esprit de résistance où il s’exprime encore, pour que la pensée unique y règne en maître comme elle règne déjà, depuis vingt ans, sur la totalité du journalisme écrit, radio et télé, au prix du mensonge, de l’ostracisme, de la menace et du déshonneur…Exigence à laquelle madame Alliot Marie, ministre de la République, a bien sur promis de se plier de son mieux au plus vite.
Vive la République et vive la France !

Dieudonné condamné à payer 75 000 $ à Patrick Bruel

Avant que la police de la pensée ne s’abatte sur ce dernier espace de liberté qu’est Internet, on connaît déjà le nouveau tarif pour qui ose trop ouvertement défier la puissance : 75 000 dollars – payable directement en monnaie de l’Empire ! – soit 46 872 euros pour Dieudonné, juste pour avoir osé dire sur une chaîne canadienne ce que tout le monde sait déjà de Patrick Bruel. En l’occurrence que ce chanteur pour minettes à la tessiture discutable, mais à la réussite certaine, est un supporter inconditionnel de l’État d’Israël et des actions de son armée en temps de paix comme en campagne.

Patrick Bruel a participé plusieurs fois à Paris à des galas de bienfaisance pour le “confort du soldat israélien” (sic). Confort du soldat israélien sur les corps délicieusement occis au phosphore blanc des Gazaouis ? Patrick Bruel, un moment pressenti, a déclaré qu’il aurait de toute façon refusé de jouer dans le Munich de Steven Spielberg (dangereux cinéaste antisémite), parce qu’il jugeait le film sur le sort réservé aux organisateurs de “Septembre noir” – tous assassinés par le Mossad – trop complaisant pour les Palestiniens !

Patrick Bruel qui avait menacé Thierry Ardisson de ne plus mettre les pieds à son émission sur France 2 (service public), s’il continuait a inviter des militants palestiniens face aux traditionnels propagandistes français d’Israël (je tiens cette information de la bouche de Thierry Ardisson lui-même). Grave atteinte à la déontologie qui lui fit probablement perdre sa fameuse émission, la tâche ingrate de défendre l’équité télévisuelle française revenant depuis au subtil FrédéricTaddeï… 

Une fois de plus, le problème, en l’espèce, n’est pas dans ce soutien affiché et sans faille au bellicisme d’un pays étranger, mais que le simple fait de rappeler, ou de révéler ce soutien au public, soit désormais passible de condamnation pénale. Depuis Gaza, telle semble être la nouvelle donne : on a bien sûr le droit de soutenir Israël, mais comme c’est dégueulasse, il ne faut plus que ça se sache ! 

Arthur contraint d’annuler ses spectacles comme Dieudonné !

Désormais donc, ceux qui oseront faire savoir qui soutient inconditionnellement Israël et sa politique seront châtiés… et bien sur taxés d’antisémitisme, quelles que soient leur origine politique et communautaire. Ainsi, Arthur, comique récent mais inconditionnel soutien, lui aussi, de l’État hébreu (parfois même à coup de prêt non remboursé !) ne déclarait-il pas récemment qu’il ne pensait pas qu’on pourrait un jour l’empêcher de s’exprimer en France simplement parce qu’il était juif (sic). Eh hop ! Poser aussitôt en persécuté, parce des militants de l’Union juive française pour la paix venaient de le contraindre, à coup de banderole dénonçant “son soutien financier à Israël et ses propos sionistes insupportables”, de suspendre la représentation de son one-man show au théâtre de Vals-les-Bains. On a beau être, de son propre aveu, l’ex “animateur le plus con de la bande FM”, s’égarer à ce point sur l’interprétation d’un tel acte, ça pourrait passer pour de la mauvaise foi !

Une péripétie qui n’est pas sans rappeler le sort subi par un autre comique, d’origine camerounaise et de talent celui-là. À cette différence près que cet authentique antiraciste n’a pas bénéficié, lui, du soutien de la ministre de la Culture en exercice, Christine Albanel, elle aussi très bien vue au dîner du CRIF… Quoi qu’on pense du deux poids deux mesures réservé à ces deux engagés des droits de l’homme – ou des non-droits des sous-hommes pour les Gazaouis – une certitude : un antisémite désormais c’est quelqu’un, fut-il juif, qui ose simplement dire qu’un sioniste est sioniste ! Même Caroline Fourest, dans un récent article sur les délires proférés par le sieur Prasquier au dernier dîner du CRIF, commence à trouver la cause difficile à défendre et, au train où ça déraille, à moins d’augmenter conséquemment les tarifs, il n’y aura bientôt plus que Dominique Sopo pour accepter le job !

Obligation de gouverner avec l’extrême droite là-bas, interdiction ici…

C’est vrai que ça devient compliqué aujourd’hui pour certains – toujours les mêmes – de se prétendre champions des droits de l’homme, de l’antiracisme et de l’antifascisme ici… et de soutenir un pays qui vient de se doter, par voie démocratique, d’un gouvernement d’extrême droite. Le tout après une campagne d’assassinat de civils asservis et de purification ethnique anti-bougnes, ouvertement conçue comme campagne électorale !

Pauvres Israéliens ! “obligés” de gouverner avec l’extrême droite – c’est le mot utilisé par les médias (à l’exception bien sûr d’Internet) – quand nous avons la chance, nous, qu’ici ce soit interdit ! Argument un peu dur à avaler quand même, surtout si l’on compare honnêtement les programmes. En Israël, à côté des Netanyahou et autre Libermann, notre Jean-Marie Le Pen national serait à peine de Centre gauche ! (Voir l’article de Lionel Placet en page 8)

Obligé de gouverner avec l’extrême droite… Pour ce peuple exemplaire, qui a quand même donné au monde des lumières du calibre d’Élie Wiesel, Marek Halter et Claude Lanzmann ces cinquante dernières années, ça ne doit pas être facile. Mais enfin, mettons nous à leur place, si c’est le prix à payer pour qu’Israël reste la seule démocratie du Moyen-Orient… Mystère ou génie de la dialectique ? Finalement ce seront les sionistes qui auront accompli le prodige, réalisé le grand rêve du théoricien du Surhomme, cette “inversion de toutes les valeurs” que Nietzsche, dans son délire pré-syphilitique, appelait de ses vœux. Un monde fondé sur le mépris du Christ, où des assassins d’enfants peuvent poser en modèle de la civilisation occidentale, tandis qu’un comique métis est traité de raciste et de nazi !

Combien de temps encore ?

À ce niveau de dérision, la question n’est même plus de savoir comment on a pu en arriver là en France en 2009 ? Juste combien de temps cette mascarade et cette obscénité vont-elles encore durer ?
Amen.

Alain Soral 

Publié dans Politique

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